Fiches pratiques

Voici une présentation de nombreuses affections que l'on peut rencontrer chez le chien et le chat. N'hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.

Intoxication aux anticoagulants

27/11/2017

  • Urgences

Les raticides inhibent l’action d’une enzyme permettant l’activation de la Vitamine K. La vitamine K est essentielle pour le bon fonctionnement des facteurs de coagulation.

Dans les 3 à 5 jours suivant l'ingestion, la quantité de facteurs de coagulation n'est plus suffisante pour empêcher des saignements spontanés.

Les saignements peuvent avoir lieu dans n’importe quelle partie du corps (urines, selles, gueule, cavités nasales...) ! Les signes peuvent être discrets comme de l’abattement, de la toux de la faiblesse.

Le diagnostic repose sur le rapport de l’ingestion et sur l’évaluation des temps de coagulation.

Quel est le traitement ?

Lorsque l’ingestion est observée, des vomissements doivent être provoqués dans 4 à 6 heures afin d’empêcher l’absorption du toxique. Une prescription de charbon activé peut être mise en place.

Un traitement à base de Vitamine K peut être débuté directement.

L’autre possibilité est de réaliser un contrôle des temps de coagulation 2 et 4 jours après l’ingestion. Si les temps de coagulation sont normaux après 4 jours, aucun traitement n’est nécessaire.

Si une augmentation des temps de coagulation est observée, un traitement à base de Vitamine K doit être obligatoirement mis en place. La durée du traitement peut varier entre 2 et 5 semaines en fonction de la nature du raticide et de la dose ingérée.

Les temps de coagulation devront alors être contrôlés 2 à 3 jours après la dernière administration de Vitamine K.

En cas de signes de saignements, il est important d’évaluer les temps de coagulation et de savoir si des raticides ont pu être ingérés les jours précédents.

En cas d’ingestion de raticides, il est indispensable de contacter un vétérinaire.

Bibliographie

 

DeClementi C, Sobczak BR. Common rotenticide toxicoses in small animals. Vet Clin Small Anim. 2012;42:349-360

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